Uylen'Session n°:8 / Emission du Lundi 7 Septembre 2020
LES CHRONIQUES
The March to Liberty
Vers l'autonomie ... étapes ...
1. The Bank of Ireland, reel - Bobby O'Casey
2. The Repeal of the Union, reel - Donal Clancy
3. O'Connell's Trip to Parliament, reel - Jean Banwarth
4. Charles Parnell's March, jig - Fourwinds
5. Kitty O'Shea, barndance - Kevin Burke
6. The Homeruler, hornpipe - Bob Gooday
7. The Foggy Dew, song - Sinead O'Connor and the Chieftains
En 1916, à Pâques, des patriotes irlandais se soulevèrent contre les autorités britanniques, se retranchant notamment dans le bâtiment desPostes, dans l'artère principale de Dublin.
Ils furent réduits au prix de durs combats par l'armée britannique, leurs chefs sommairement exécutés, des milliers de patriotes internés en Grande-Bretagne dans des conditions dégradantes.
Cette répression féroce ressuscita chez la majorité des Irlandais le sentiment nationaliste anti-anglais; lors des élections législatives pour un Parlement irlandais autonome en 1919 (pour la première fois
depuis plus d'un siècle ...), le Sinn Feinn, parti nationaliste, bénéficia d'une majorité écrasante; ses élus entrèrent dans la clandestinité et s'ensuivit la guerre d'indépendance, la signature d'un traité avec Londres (décembre 1921) et la création en 1922 de l'Etat libre d'Irlande qui regroupait 26 comtés sur les 32. Les 6 comtés restants choisirent leur maintien dans le Royaume Uni. Bientôt le centenaire !
Voir le film 'Michael Collins' avec Liam Neeson, et, moins "fantaisiste" et plus politisé, le film 'The Wind that Shakes the Barley' de Ken Loach.
La chanson 'The Foggy Dew' dont voici les paroles évoque le soulèvement de Pâques 1916; multiples références à une histoire longue et compliquée ...
A noter les références à Suvla et Sud-El-Bar, où une expédition militaire menée par l'armée britannique aux Dardanelles contre l'empire Ottoman (allié de l'Allemagne pendant la Grande Guerre) s'était soldée par un échec sanglant, causant la mort de centaines d'Irlandais engagés dans cette armée (l'Irlande
fait encore partie du Royaume Uni à l'époque, et l'autonomie qui lui a été accordée en 1913 par le Parlement n'a pas encore pris effet). Mieux vaut, dit la chanson, mourir pour l'Irlande sous un ciel irlandais que pour le roi d'Angleterre sous un ciel étranger.
A noter que les soldats anglais qui répriment l'insurrection sont appelés 'hounds' ('chiens') ou dans certaines versions 'huns', qui était le surnom donné aux Allemands par les Britanniques pendant la Grande Guerre ... les Anglais sont aux Irlandais ce que les Allemands sont aux Anglais : un ennemi dangereux et sanguinaire ...
THE FOGGY DEW
As down the glen one Easter morn to a city fair rode I
There armed lines of marching men in squadrons passed me by
No pipe did hum nor battle drum did sound its loud tattoo
But the Angelus Bell o'er the Liffey's swell rang out through the foggy dew
Right proudly high over Dublin Town they hung out the flag of war
'Twas better to die 'neath an Irish sky than at Suvla (en) or Sud-El-Bar (en)
And from the plains of Royal Meath strong men came hurrying through
While Britannia's Huns [or "hounds"], with their long range guns sailed in through the foggy dew
'Twas England bade our wild geese go, that "small nations might be free";
Their lonely graves are by Suvla's waves or the fringe of the great North Sea.
Oh, had they died by Pearse's side or fought with Cathal Brugha
Their graves we'd keep where the Fenians sleep, 'neath the shroud of the foggy dew.
Oh the night fell black, and the rifles' crack made perfidious Albion reel
In the leaden rain, seven tongues of flame did shine o'er the lines of steel
By each shining blade a prayer was said, that to Ireland her sons be true
But when morning broke, still the war flag shook out its folds in the foggy dew
Oh the bravest fell, and the Requiem bell rang mournfully and clear
For those who died that Eastertide in the spring time of the year
And the world did gaze, in deep amaze, at those fearless men, but few,
Who bore the fight that freedom's light might shine through the foggy dew
As back through the glen I rode again and my heart with grief was sore
For I parted then with valiant men whom I never shall see more
But to and fro in my dreams I go and I kneel and pray for you,
For slavery fled, O glorious dead, when you fell in the foggy dew.